L'hôpital des poupées
nelson mederik
Je suis à la Maison Théâtre pour voir la nouvelle production des Nuages en pantalon, ‘’L’hôpital des poupées’’, texte d’Isabelle Hubert, mis en scène par Jean-Philippe Joubert.
Les petites voix qui bourdonnent, une ruche de 4 à 8 ans, et moi, j’attends. J’ai vu des photos, ça a l’air beau. Le noir tombe et ça crie. La salle se rallume, la ruche aussi.
Commence enfin l’histoire de Dominique et de sa poupée, Rose. Elles sont inséparables, jusqu’au jour où le malheur frappe… Rose est blessée. Soit, elle ira à L’hôpital des poupées !
La première chose qu’on observe, c’est le dispositif scénique, tout simple, mais ingénieux et efficace. Sur le panneau noir de fond de scène, il y a des trappes coulissantes derrière lesquelles se cachent des toiles colorées et des portes renfermant quelques trésors à découvrir. Ce sont des fenêtres sur les personnages et leur image déconstruite. C’est vif et très joli.
Ensuite, je crois avoir trouvé l’épine dans le rosier. Bien que je n’aie pas encore l’habitude des très jeunes publics, il me semble que le début de la pièce est un peu statique et textuel, ce qui n’aide pas ce groupe d’âge à l’attention fluctuante.
Mais ne vous inquiétez pas, sur scène, il y a trois acteurs qui feront des merveilles avec ce texte bon, mais un peu dense. La première, Mélissa Merlo, interprète Dominique et Rose avec un intéressant jeu de marionnette. Le deuxième, Nicolas Drolet, fait les voix de tous les autres personnages avec de curieuses distorsions, soit d’adultes raisonnés ou d’enfants candides et hilarants. Un petit coup de cœur. Finalement, celle dont on ne voit jamais le visage, Sonia Montminy, interprète les corps de chacun des personnages dont Drolet fait la voix. La vivacité, la coordination et la précision de cette actrice sont surprenantes.
Finalement, cette fable qui fait grandir, accompagnée d’une douce musique à cordes, est une œuvre charmante, ingénieuse et simple. Il y aura des rires et, fort probablement, d’intéressantes discussions avec vos plus vieux en sortant de la salle.
L’hôpital des poupées, à la Maison Théâtre,
jusqu’au 4 mars.
Camille D.M.